mardi 19 avril 2011

Dove si trova Rémi 3.6 - La vita è bella


J’ai eu plusieurs réactions avec mon envoie « Spécial St-Valentin » du 14 février dernier, à mon plus grand plaisir ! Ça m’a rappelé mes amis de Montréal, de Sherbrooke, de Québec et, en fait, de partout ailleurs. À ma famille, des Laurentides à Rimouski. Et à mes amis de PEI.


À PEI, j’ai eu un été mémorable à faire des bêtises, faire du 4x4 dans la boue, de la motocross à détruire le jardin des parents à ma boss, du wakeboarding (improvisé à l'aide d'un couvercle de conteneur derrière un bateau de pêche), de la pêche (et d'histoire de pêche au thon gros comme un homme), de la baignade de nuit, de l’escalade (et chute) de falaise, du vélo-camping, des feux de camp, des nuits d’étoiles filantes. À passer des nuits sans abri, des fêtes dans la forêt, sur la plage. Des soirées musicales entre amis, des soupers de fruits de mer, du homard à n’en plus finir... et tant d’autres aventures !


À me promener comme ça, d’un bout du globe à l’autre, j’ai eu l’occasion de m’embarquer des toutes sortes de nouvelles histoires… pour le plus grand plaisir de tous, moi le premier !


Maintenant que vous savez comment je bois mon café, on peut vraiment se parler des vraies affaires. Donc après 2 mois de silence et une décevante présence virtuelle, je reviens en force avec un tout nouveau récit. Enjoy.



Dove si trova Rémi 3.6 - La vita e bella


Si je devais choisir mon « aventure » préférée, je dirais que ma perpétuelle recherche de cohabitation serait un excellent candidat.


Après avoir été en résidence universitaire dans une maison étudiante, à PEI sur la pointe de l’île, ensuite dans un grand appart avec 4 filles, puis dans la banlieue de Copenhaguen et finalement dans un minuscule 3½ à Baden, il faut avouer que ça toujours été une expérience excitante… et angoissante.


L’idée d’emballer sa vie dans un sac, de dire au revoir aux gens qu’on aime puis partir en bus sans billet de retour, c’est ça qui est excitant et angoissant. Arriver à l’île du Prince Édouard (PEI), se faire accueillir par un pick-up et rouler jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que de l’eau à droite, à gauche et droit devant, c’est excitant et angoissant. Mais jamais un été n’aura été aussi bien rempli!


Puis, il y a plus de 18 mois, au retour de mon été à PEI, je cherche un appartement alors que l’école est déjà commencée et je vis chez ma soeurette. Coup de chance : en prenant une bière au bar sur les jardins de McGill avec des amis, j’apprends que la copine d’un ami cherche un 5e locataire. Je me suis retrouvé à vivre dans une vieille maison, plein centre-ville, avec 4 filles et pleins d’amis dans le voisinage.


Fort de ma chance à l’automne, je décide de faire pareil à l’hiver au Danemark et me pète les dents sur la dure réalité danoise : les logements sont chers et indisponibles. Second coup de chance : l’université réussi à me placer, mais seulement parce qu’en hiver, il y a beaucoup moins de demande.


Je ne me le fais pas dire deux fois et je décide de m’y prendre d’avance pour la Suisse. La dure réalité me rattrape encore et j’apprends que la Suisse est surpeuplé*, et que les logements ont des prix encore plus exorbitants qu’au le Danemark.


*La Suisse n’est pas « densément » peuplé, c’est juste qu’il existe des lois qui contrôle assez strictement la construction de nouveaux bâtiments afin de protéger les grands espaces naturels qui font la fierté Suisse.


Puis ma chance tourne encore, pour la 3e fois en 3, et je trouve grâce à CouchSurfing des colocs vivant à Baden.


Pas que je suis superstitieux, mais je crois que de la chance, ça s’épuise. Donc je n’y pense pas à deux fois et j’abouti dans un petit logement du centre-ville de Baden. La ville est coquette, avec une petite forteresse au centre, une horloge surmontant la grande place, des rues pavées, une rivière la traversant et un petit pont en bois très « vintage ». L’appartement a trois pièces, une cuisine et une salle de bain; le salon, c’est ma chambre. J’occupe la chambre du vrai 3e coloc qui ne peut arriver pour cause de délai de visa. Deux semaines plus tard, ledit coloc arrive et le salon est maintenant habité par deux personnes, je dors sur un des divans.


Dormir sur un divan c’est bien quand on voyage, on s’y fait. Mais dans le confort de chez soi, c’est moins reposant, les courbatures et manques de sommeil au travail finisse par paraître.

Comme j’ai déjà raconté, on est plusieurs canadiens (surtout de Calgary) qui vivent à Baden et travaillons pour un an en Suisse pour un stage. Un jour, je suis allé faire un tour à l’un des appartements d’un ami et j’emprunte un petit lit pliable. Faire du vélo avec un lit pliable de 10lb sous le bras c’est pas jojo. En fait j’ai même réussi à tomber par-dessus le lit pliable (et le vélo), avec ma jambe drôlement coincée dans le cadre de mon vélo durant le « déménagement » en solo du lit. Une belle aventure ça aussi, toujours marrant de regarder les gens me donner un regard étrange dans la rue…


Donc maintenant, imaginez 4 gars, vivant dans ce petit appart : 2 divans, un lit, une table à manger, un bureau, un mini-frigidaire et une guitare se trouve dans le salon/notre chambre. 80% du temps le soir est passé à jouer de la musique, manger et jaser ensemble.


Une des exigences de vivre à 4 dans un logement pour 3 personnes est de partager aussi les clés, puisqu'on en a que trois. Ce petit épisode de ma vie m'a fait pensé au film "La vie est belle" de Roberto Benigni. Pour les gens qui ne connaissent pas ce film à succès de Roberto Benigni, je fais un "topo" rapide: Un jeune italien juif (Roberto) du temps juste avant la guerre rencontre une jolie fille et lui fait la cour comme seul un vrai Italien sait le faire. Un jour qu'il marche avec elle dans la rue, il dit à la demoiselle: "Le ciel va nous envoyer un signe qu'on est fait l'un pour l'autre" et crie "Maria" juste au dessous de la fenêtre d'une certaine Maria qui lance la clé de la porte d'entré par la fenêtre du dernier étage à son ami chaque jour. La Maria ne regarde pas qui l'interpelle et lance la clé par la fenêtre comme elle le fait toujours. La clé tombe dans les mains de Roberto.


Et bien voilà ce que moi et mes colocs nous sommes amusé à faire pendant 2 mois: un sifflement, un cri ou un coup de sonnette annonce qu'une clé est demandée. Et à chaque fois que ça se produisait (ce qui veut dire: tous les jours), je ne pouvais m'empêcher de penser à ce film.

C’était beau, le temps d’un été. Mais il a fallu y mettre fin et ça a été un bon changement.


Le déménagement s’est fait vraiment bien:

On a loué un camion, et déménagé nos meubles, nettoyer notre grenier (rempli de stock de plus de 10 générations de stagiaires qui ont passé avant nous (on estime que les premiers stagiaires sont arrivé autour de 1997) et nettoyer de fond en comble l’appartement que l’on quitte (la norme en Suisse en fait).


Guide « Déménager en Suisse, pour Dummies » :

1) CENSURÉ – ce texte risque de faire rire le lecteur dangereusement.

2) CENSURÉ – ce texte n’a pas été testé sur des animaux. Tests cliniques en cours.

3) Il y a eu la fois où on rempli le camion de tellement de meuble que l’un de nos amis est resté coincé à l’intérieur et il est resté debout derrière pour le temps d’un aller.

4) Ensuite, il y a eu la pluie!

5) À ce moment, on a finit la phase un du déménagement. Une petite bière (pour les autres, boo, je suis le conducteur) et un petit snack et hop : la phase 2 commence à 10pm.

6) Phase 2 consiste à aller chercher de nouveaux meubles (pratiquement gratuit, donné par des collègues de travail.

7) Premier arrêt : on dépose Colin qui va s’amuser à démonter son nouveau lit en pièce détaché. Cale et moi on part vers Lucerne, une petite balade de 110km aller-retour.

8) Cale et moi collectons un grand, magnifique, majestueux divan en coin et offrons, pour tout paiement, 6 Heineken.

9) Retour à l’appart, on assemble le monumental canapé en coin. Une fois satisfait, je repars chercher Colin qui a maintenant un lit en morceau à l’entré de là où se trouvait le lit tout assemblé 2 heures plus tôt.

10) On enfourne le tout dans le camion, puis en route vers Zurich, dernier stop!

11) Arrivé à Zurich, on va chercher un petit cadeau que je me suis permis de m’offrir cette année : un projecteur. Et un petit divan par le fait même.

12) De retour à Baden, notre appartement est finalement « ready to go », avec de beaux meubles, des belles personnes, une belle cuisine, un beau grand salon (aussi grand que notre ancien appart en entier!), deux balcons, 4 chambres et une pièce ouverte qui sert de fourre-tout. De tous les appartements que les stagiaires canadiens possèdent, on est maintenant le plus grand (mais le plus éloigné). C’est la classe.


Le complexe où l’on vit est au bord de la rivière Limmat, un terrain de basket, une petite épicerie et des espaces pour BBQ sont visibles de notre fenêtre. D’un côté la forêt, de l’autre la montagne, de l’autre la rivière qui nous contourne. On est bien tombé. 4 en 4.


Quelques jours après le déménagement, on reçoit un appel de notre ancien proprio :

« Vous devez aussi vider le sous-sol, vous avez un mois! »


Ben, Colin, Cale et moi se regardons : « Quoi? On avait un sous-sol? »


Bien en fait, le sous-sol en question aurait été un espace de rangement comme le grenier si ce n’était pour les générations de stagiaires précédents qui l’ont utilisé comme entrepôt à déchets… Et oui, on a eu droit à tout : porte en vitre sans cadre, des revues à n’en plus finir, des canettes de plastiques, de métal, des chaises brisées, des meubles en morceau. L’explication simple : jeter des déchets coûte de l’argent et les stagiaires ont trouvé un moyen de contourner le système.


C’est un peu comme si vous étiez Donkey Kong (j’ai eu une enfance de jeu Nintendo) et que vous vous attendiez à trouver une grotte rempli de bananes, mais en fait c’est que des bananes pourries. Et maintenant, on vous dit que faut tout nettoyer!


Il aura fallu trouver un plan, et vite parce que quelques jours plus tard, début septembre, je pars rejoindre ma sœur dans le Maroc en jeûne du Ramadan.



À suivre…


P.S. Quand je regarde ma vie en épisode comme ça, je pense à Trueman show. Est-ce que c’est juste une grosse magouille ?!



Mon ami, Jason, à la bataille d'oreiller de Zürich

My friend, Jason, at the Zürich Pillow Fight


Le jour international de la bataille d'oreiller - 2 avril, le moment idéal
pour se venger de ces mauvais coups du poisson d'avril!

International Pillow Fight Day - April 2nd, the day to get revenge on those April Fool's prank

_________________________________________________________________________________________________________________________________

English version


I had many replies to my "Special Valentine’s Day" post on February 14, to my greatest pleasure! It reminded me of my friends in Montreal, Sherbrooke, Quebec and, actually, everywhere n the world. It reminded me of my family, from the Laurentians to Rimouski. And to my friends of PEI.


In PEI, I had a memorable summer to do all kinds of foolish things, do 4x4 in the mud, dirt bike in the garden of my boss’ parents, wakeboarding (improvised using a fish container lid, pulled behind a fishing boat), fishing (and fishing stories of tuna as big as a man), swimming at night, climbing (and falling) cliffs, bike-camping, campfires, nights watching the shooting stars in the deep dark sky of North Cape… Spending nights homeless, party in the forest, on the beach… Evenings with friends around a fire with some music, seafood dinners, endless amount of lobster... and many other adventures!


As I wander like that, throughout the globe, I had the opportunity to get into all sorts of new stories ... to the delight of all, me first!

Now that you know how I drink my coffee, you can really talk about real stuff. So after two months of silence and a disappointing virtual presence, I come back strong with a whole new story. Enjoy.



Dove si trova Rémi 3.6 - La vita e bella

If I had to pick my favorite "adventure", I would say that my perpetual search of cohabitation would be an excellent candidate.

After being in residence in a university student house, then on the tip of the PEI island, and in a large downtown apartment with 4 girls, to end up in the suburbs of Copenhaguen and finally in a tiny 3 ½ to Baden, I must admit it’s always been exciting ... and scary.

The idea of
??packing your life in a bag, say goodbye to people you love and then go on a bus without a return ticket, that's what's exciting and scary. Getting to Prince Edward Island (PEI), being welcomed by a guy in a pickup and drive until there is only water, to the right, left and right ahead, it’s exciting and scary. But never had a summer been as amazing!

Then, a little more than 18 months ago, returning from my summer in PEI, I seek an apartment while the school has already started and I live with my sis. Fluke: over a beer at the bar on the grounds of McGill with friends, I learned that the girlfriend of a friend is looking for a fifth tenant. I found myself living in an old house downtown, with 4 girls and lots of friends in the neighborhood.

With all this luck, I decided to do the same in the winter in Denmark and I broke my teeth on the Danish harsh reality: the accommodations are expensive and unavailable. Second stroke of luck: the university managed to place myself, but only because in winter there is much less demand.

I do not get fooled twice and I decide to go about it in advance for Switzerland. The hard reality catches up with me again and I learn that Switzerland is overcrowded*, and that housing prices are even more exaggerated than in Denmark.

* Switzerland is not "densely" populated, it's just that there are fairly strict laws that control the construction of new buildings to protect large natural areas that are the pride of Switzerland.

Then my luck turned again, for the 3rd time in 3, and I find through CouchSurfing roommates living in Baden.
I'm not superstitious, but I believe you can run out of luck. So I do not think twice and I end up in a small apartment downtown Baden. The town is pretty, with a small fortress in the center, a clock tower in the main square, paved streets, a river around and a small wooden bridge very "vintage". The apartment has three rooms, a kitchen and a bathroom. The living room is my bedroom. I occupy the room of the real 3rd roommate who can not arrive due to visa delay. Two weeks later, the said roommate shows up and the living room is now inhabited by two people, I sleep on a couch.

Sleeping on a couch is good when you travel, we get used to it. But in the comfort of home, it is less relaxing, aches and lack of sleep at work end up being obvious.

As I have previously written, there are many Canadians (mostly Calgarians) who live in Baden and work in Switzerland for a year on an internship. One day I went to the flat of a friend and I borrowed a small folding bed. Cycling with a 10 lb folding bed under the arm is not a cakewalk. In fact, I even managed to fall over the folding bed (and bike) with my leg stuck oddly in the frame of my bike during the "moving" of the bed. A great adventure that too, always funny to watch people give me a strange look in streets...

So now, imagine four guys, living in this small apartment: 2 couches, a bed, a dining table, desk, mini fridge and a guitar in the living room / our room. 80% of the time in the evening is spent playing music, eating and talking together.

One of the requirements to live 4 in a flat for 3 people is to share also the key, since there are only three. This little episode in my life made me think the film "Life is Beautiful" of Roberto Benigni. For people who do not know this success movie or Roberto Benigni, I’ll super-speed the story for you: A young Italian Jew (Roberto) of the time just before the war meets a pretty girl he is courting as only a true Italian can. One day while walking with her in the street, he tells the girl: "Heaven will send you a proof we're meant for each other" and shout "Maria" just below the window of a certain Maria who throws the door key through the top-floor window to his friend every day. The Maria does not look who calls for her and simply throws the key by the window as she always does. The key falls into the hands of Roberto.
That is actually what my roommates and I have been doing for 2 months: a whistle, a shoot or a bell ring announces that a key is requested. And whenever it would occurs (which means: every day), I could only think about this movie.

It was beautiful, for the time of a summer. But it had to end and it was a good change.


The moving was really fine:
We rented a truck and moved our furniture, cleaning our attic (filled with stock of over 10 generations of trainees who have gone before us (it is estimated that the first trainees arrived around 1997) and thoroughly cleaned the apartment emptied (the norm in Switzerland actually).


Step-by-step “Moving in Switzerland for Dummies”:
1) CENSORED - this text might make the reader laugh dangerously.
2) CENSORED - this text has not been tested on humans. Clinical trials in progress.
3) There was the time we filled the truck so tight that one of our friends got stuck in and he remained standing for the time of a trip.
4) Then the rain arrived!
5) At this time, we finished phase one of the move. A small beer (for the other, boo, I'm the driver) and a small snack and presto: Phase 2 starts at 10pm.
6) Phase 2 is to get new furniture (practically free, given by colleagues).
7) First stop is drop Colin at some random place nearby, he will dismantle his new bed room in pieces. Cale and I leave for to Lucerne, a short drive of 110km round trip.
8) Cale and I collect a large, magnificent, majestic corner sofa and provide, for any payments, 6 Heinekens.
9) Back to the apartment, we assemble the monumental corner sofa. Once satisfied, I'm leaving to get Colin who’s now got a bed in pieces at the entrance of the appartment where the bed was fully assembled 2 hours earlier.
10) We shove it all in the truck, then off to Zurich, the last stop!
11) Arrived in Zurich, we go get a little treat I allowed myself this year: a projector. And a small sofa at the same time.
12) Back in Baden, our apartment is finally "ready to go", with nice furniture, nice people, nice kitchen, nice living room (as big as our entire old apartment), Two balconies, 4 bedrooms and an open room that serves as a 5th room. Of all the apartments that Canadian interns have, it is now the largest (but more distant). Totally worth it.

The housing complex where we live is surrounded by the Limmat River, a basketball court, a small grocery and BBQ areas, all visible from our 4th-floor flat. On one side the forest, the other the mountain, the other the river that curves around. That’s gold. 4 lucks in 4.


A few days after the move, we got a call from our former owner:
"You also need to empty the basement, you have a month! "

Ben, Colin, Cale and I looked at each other: "What? We had a basement? "

Well actually, the basement in question was actually a storage space just like the attic apart from the fact that the previous generations of students used it as waste storage... Yep, we had it all: the frameless glass door, the endless piles of magazines, the plastic/metal cans, broken chairs, furniture in pieces. There’s a simple explanation: it cost money to get rid of garbage and big items, so those guys thought of bypassing the system.

It's a bit like you're Donkey Kong (I had a childhood playing Nintendo) and you expect to find a cave filled with bananas, but they are actually rotten bananas. And now you’re told to clean up everything!

We had to figure out a plan, and quickly because a few days later, in early September, I'd be going to join my sister in Ramadan-fasting Morocco.

To be continued ...


When I look at my life in short episodes like this, I think of Trueman show. Is this just a big setup?!

lundi 18 avril 2011

Where is Rémi 3.5 - Coffee Break

English Follows,

Avec un moyen-long message “in-the-making”, j’ai pensé prendre une pause-café et vous envoyer une courte update…

Donc quoi de mieux, en pleine période de ménage du printemps, d’examens, de boulot et tout le tralala, que de parler de pause-café?

Petite histoire du café:

Le café n’a été introduit dans le « nouveau-monde » beaucoup plus tard que je ne le croyais, soit au 17e siècle.Probablement connu depuis la préhistoire en Éthiopie dans la province de Kaffa, le café n’aurait été transféré vers le port de Moka, au Yémen, qu’au 6e siècle.

untitled.JPG

- Café Moka -

Moi, au départ je pensais que tout ça venait des Azteques et Mayas, donc un peu de wikipedia plus tard, j’ai appris (à 22 ans, faut le faire…) que le cacao, ça n’a rien à voir avec le café. Le cacao serait un truc découvert au 11esiècle puis aura été sucré et ramené en Europe par les espagnols au 15e siècle.

Fascinant non ? Hmm, personnellement, je n’ai jamais été un fan de café, trop amère à mon goût. Je prends plutôt du chocolat chaud. Je me suis mis au thé aussi. Mais en réalité, c’est pas le café qui fait la pause-café, c’est la pause.

Quand je travaillais dans une petite entreprise de nettoyage, j’ai pris l’habitude de ne pas prendre mes pauses de 15 minutes l’avant-midi et l’après-midi. Je mangeais parfois même en travaillant et les journées de travail de 16h sont devenues normales. Puis j’ai eu un travail de Génie à PEI et j’ai appris à profiter des pauses du vendredi avec l’équipe.

Maintenant, ici en Suisse, la pause-café est du genre « libre-service ». Il y a une machine à café, dans la salle de café au bout du couloir, et les pauses y sont improvisées entre stagiaires spontanément. La créativité est importante et la pause-café est un élément important pour l’esprit créatif (Selon mon leader de groupe et wiki).

Bref, le chocolat chaud, il n’en a pas ici, alors j’ai commencé le café, et le thé. Et je trouve ça plutôt relaxant :

Méthode : (faites-le tout en lisant)


Café

1) Utiliser une large tasse ;

2) Poser un cube de sucre touchant le fond de la tasse de sorte qu’il émerge et soit toujours visible hors du café ;

3) Attendre qu’il absorbe le café puis s’effondre de lui-même.

* Nos cubes de sucre ne sont pas des cubes, ils sont plus longs que larges, ce qui rend cette méthode plus facile j’imagine…

Thé

1) Laisser tomber un cube de sucre dans une tasse remplie de l'eau chaude ;

2) Laisser dissoudre puis ajouter un sachet de thé ;

3) Laisser, laisser, laisser, pendant 3-4 minutes ;

4) Retirer le sachet puis observer le fond de la tasse tout en laissant la lumière pénétrer (Bien mieux les jours ensoleillé) ;

5) Osciller la tasse d'un côté à l'autre et noter le mouvement de vague que fait l'eau sucré, plus dense, au fond de la tasse.


Bonne chance dans votre prochaine médi-thé-tion !

Et pour bien terminer ce message des plus randoms et certainement pas relié à mon voyage Européen, vous devriez aller jeter un œil à l’un des vidéo du groupe de music OK GO, que j’ai découvert à l’automne dernier et dont j’aime beaucoup pour leur originalité. Commencez pas celui-ci : « This Too Shall Pass »

English Version

With a medium-long post “in-the-making", I thought of taking a little break and send you a quick update ...

So what's better, in the midst of spring cleaning, exams, the job and everything else, than talking about coffee?

The long-story short of coffee:

The coffee was introduced in the "new world" much later than I thought, which is in the 17th century. Probably known since prehistory in Ethiopia in the province of Kaffa, the coffee would have been transferred to the port of Moka, Yemen, in the 6th century.

untitled.JPG

- Kaffa Moka -

At first, I thought it all came from the Aztecs and Maya, so a little bit of wikipedia-ing later, I learned (at age 22, really...) that cocoa has nothing to do with coffee. Cocoa would be something discovered in the 11th century and has been sweetened and brought to Europe by the Spanish in the 15th century.

Fascinating, no? Hum, well, personally I have never been a fan of the bitter taste of coffee. I rather drink my hot chocolate, and now the too. But really, it’s not the coffee that makes the coffee break, it’s the break!

When I used to work in a small cleaning company, I got used not to take my 15-minute breaks in the morning and afternoon. Sometimes, I’d even eat while working and get in 16-hour shifts. Then I got an engineering job in PEI and learned to enjoy breaks on Fridays with the team.

Now, here in Switzerland, the coffee is of the kind "self-service". There is a coffee machine in the coffee room down the hall, and breaks are spontaneously improvised among interns. Creativity is important and the coffee is an important element for the creative mind (In my group leader and wiki).

In all cases, there’s no hot chocolate here, so I got into coffee and tea. And I find it quite relaxing:

Method : (faites-le tout en lisant)


Coffee

1) Use a large cup;

2) Put one sugar on the bottom of the cup so as to still see it emerging out of the coffee;

3) Wait for the sugar to absorb the coffee and collapse on itself.

* Our sugar are longer than large, so maybe it’s easier to have it stick out of the coffee instead of being completely covered…

Tea

1) Drop one sugar in a cup filled with hot water;

2) Let it dissolve and put the tea bag;

3) Leave for few minutes, remove the bag and observe the bottom of the cup;

4) Tilt the cup on one side and the other and you should see a wave of sweet water, more dense, at the bottom of the cup.


Good luck for your next medi-tea-tion !

And to conclude this most random post, clearly not related to my trip in Europe, you should have a look at one of the videos from the music group OK GO, that I have discovered only last fall; which I like for their originality. You could start with this one: “This Too Shall Pass

lundi 14 février 2011

Where is Rémi 3.4 - The Kiss

Une parution spéciale pour la St-Valentin! / A special post for Valentine's Day



-- La version FRANÇAISE suit plus bas. --



4 years ago, I started at McGill University in Electrical Engineering. Time goes by pretty quickly, and since then, I've met a lot of people ... And it's always been a sort of dance to greet people correctly on the first encounter.

In Québec, girls get a kiss on both cheeks, even on the very first encounter. Guys always shake hands or hug if very close.

The greeting ceremony is fairly standard between guys, but it gets (akwardly) complicated with guy-girl greetings sometimes:

For anglophones, though, a guy kissing a girl is a rather intimate gesture and it is more appropriate to shake hands for a first meeting and do a hug with good friends.

It's pretty straightforward: shake hands to the anglos, kiss on the cheek with the frenchies. Well, I still managed to mess it up in the past few years! I usually go for the cheek kiss. When I get a quizzical look, my brain switches to anglo-mode and I go for a hug. When that happens, I usually feel that I have to say I am from Québec and that's the way we do there.

What's even better is when I go for a hug, then realize we are actually going for the cheek kiss but I'm already too far in and can't adjust. The result is usually utterly strange: a hug mixed with a kiss landing somewhere around the cheek, ear, hair or neck (!!!).

Of course, my preposterous greeting experiences did not stop there! Since Europe, a plethora of different customs need to be dealt with almost on a daily basis! I have to keep in mind that with the Germans and other cold-ish country (Scandinavian neighborhood), you stick to the handshake until you are good friends. In France, it is just as in Quebec; in Belgium it is a single kiss on the cheek, and two guys will also do so if they are close friends. In Switzerland, three kisses, no less, after the first encounter. In warm countries such as Spain, Greece, Italy, embraces of all sorts are just fine, there is much less reserve.

After a year spent in Europe, one might think that I've seen them all.

Well no ...

Two weeks ago, while I was on a ski weekend in the French Alps, visiting a friend from Grenoble that I met when in Denmark, I found myself going to a party with his friends from Grenoble. On the way, we meet one of the fellas (let's call him Johnny) who would guide us to destination. He knows the people with whom Raph and I are walking and his greets them with a (light) kiss on the lips. I am first surprised and I think they must all be very good friends. But then, Johnny then turned to me, gets closer and lean forward for a kiss in the same fashion. Taken aback, I am about to back off but then think I might offend him, I decid to go for exactly what I saw the others do and our lips graze slightly. And then off he goes to show us the way. I remember that I quickly looked around to see if Raph is laughing at me but I think he didn't even noticed it. No biggies, we move on to something else.


I sometimes consider myself as a pro of ackward situations, but that was not one of them. It wasn't ackward because no one made it sound ackward.


Amusingly, when I finally met all the other french friends, my Québec accent got them all suddenly fascinated and I was even asked to leave a voicemail to some person I didn't know... It was good fun.


- Picture of Alpe d’Huez

- The Alpe d’Huez is also known as « Island under the sun »

- For more pictures: (www.alpephotocontest.com)



P.S. Because it made me laugh: What's UK

P.P.S Because I thought it is well done: the video at the bottom.


Version Française


Il y a 4 ans, j’ai commencé à McGill en Génie Électrique. Le temps passe vite pas mal, et depuis j’en ai rencontré pas mal de monde… Et ça a presque toujours été une joute, ou une danse, embarrassante que de rencontrer quelqu’un pour la première fois.

Au Québec, j’ai l’habitude d’embrasser sur les 2 joues une fille même si je viens tout juste de la rencontrer. Jamais avec un gars : c’est la poigné de main !

La coutume entre gars est relativement répandues, mais gars-fille c’est plus compliqué :

Dans les cercles anglophones du Québec, ou avec les canadiens-anglais ou encore les américains, embrasser est un geste plutôt intime et il est plus convenable de serrer la main pour une première rencontre et faire un « hug » (traduction autre que « embrassé » ?) par après.

On pourrait croire que c’est facile, au anglo on serre la main, au franco un bec s’a joue. Eh bien non, je réussi toujours à faire les choses tout croche ! J’ai l’habitude d’aller pour le bec su’a joue (voyez l’introduction progressive du parlé québécois ?).Quand je reçois un regard intrigué, mon cerveau fait le switch et sur ma lancé je fais un hug. Des fois ça passe, d’autre fois c’est n’importe quoi.

L’inverse est encore plus étrange, sur ma lancé pour faire un hug, je réalise qu’en fait fallait que j’embrasse et je suis déjà trop loin et ne peux plus faire marche arrière. Le résultat est moitié-moitié : un hug mêlé d’un bec d’un bec quelque part autour de la joue, sur l’oreille, dans les cheveux ou dans le cou (!!!).

Bien sûr, mes expériences de salutation grotesque ne se sont pas arrêté là ! Depuis l’Europe, c’est la foire aux us et coutumes !Il faut se rappeler qu’avec les Allemands et les pays au frais (scandinaves et voisinage), c’est la poigné de main jusqu’à ce qu’on soit de bons amis. En France, c’est comme au Québec ; en Belgique c’est un seul bec sur la joue et, deux gars le feront aussi s’ils sont de proches amis. En Suisse, c’est trois becs, pas plus pas moins, après la 1ère rencontre. Dans les pays au chaud comme en Espagne, en Grèce, en Italie, c’est les embrassades de toutes sortes, il y a beaucoup moins d’inhibition.

Après 1 an passé en Europe, on pourrait croire que je les ai tous vus.

Mais non…

Il y a deux semaines, alors que je rendais visite de ski dans les Alpes Française à un ami de Grenoble rencontré au Danemark, je me retrouve à aller à un party d’amis de mon Grenoblois. Sur le chemin, on rencontre l’un des amis (appelons-le Gaston) qui nous guidera vers notre destination. Il connait les quelques personnes avec qui Raph et moi marchons et les salut en leur faisant la bise (toute légère) sur les lèvres. Je trouve ça curieux et je me dis qu’ils doivent tous être de bons amis. Puis Gaston se tourne vers moi, se rapproche et me présente ses lèvres. Un peu ébranlé, je songe à reculer puis, de peur de l’offenser, je décide de faire exactement comme je venais d’observer les autres le faire et nos lèvres se frôlent. Puis il a l’air satisfait et nous montre la direction. Je regarde rapidement autour pour voir si c’était une blague et qu’on se fou de ma gueule. Et non, c’était des salutations banales, on passe à autre chose.

L’expérience ne s’est malheureusement pas répété avec la gente féminine rencontrée plus tard à cette soirée. Mais mon accent québécois à fait fureur ! ;)


- Photo de l’Alpe d’Huez

- L’Alpe d’Huez est aussi appelé « Ile au soleil »

- Pour plus de photos (www.alpephotocontest.com)




P.S. Parce que ça m'a fait rire (en anglais hyper-vitesse, mais ça vaut la peine anyway): Le Royaume-Uni, c'est quoi?

P.P.S Parce que je trouve que ça bien été fait: Le vidéo qui suit:



mardi 8 février 2011

Where is Rémi 3.3 - 007

swollof hsilgnE | English follows



Attention, ce message comporte 3047 mots, il est suggéré de s’équiper d’une couverture, d’un siège confortable et d’un snack.



J’étais encore au Danemark, toujours sous le choc d’avoir trouvé des colocs en Suisse seulement quelques jours avant mon arrivé. Ils m’ont dit que je ne pourrais rester que 2 mois puisque le 3e coloc arriverait à ce moment là. Puis, pour célébrer cette bonne nouvelle, on m’invite à passer quelques jours à Nice avec eux : Départ le 2 Juin au soir. C’est là que le fun commence!


Ce que je n’avais pas réalisé en arrivant en Suisse est que j’ai le deal du siècle pour visiter le vieux continent à peu de frais en bonne compagnie! De un : la suisse c’est quand même assez central comme pays : voisin de l’Italie, de l’Allemagne, de la France, du Liechtenstein (oui ça compte!) et de l’Autriche. De deux : le train c’est un bon pote, mais c’est vraiment EasyJet (compagnie aérienne à bas prix) qui fait le party. De trois : je travaille. Bon, aux standards de la Suisse, je ne fais pas plus que celui qui flip des burgers au McDonald, mais aux standards d’étudiant que je suis, c’est le jackpot.


L’autre truc que je n’avais pas réalisé est combien, malgré mon habileté à me débrouiller en voyageant, j’étais ignorant et insouciant de ma vie future en Suisse. Ce que je veux dire c’est que, à la gang de 25 stagiaires Canadiens qu’on est, y’en a toujours un pour dénicher le bon deal pour voyager et s’amuser. Un exemple : les trains en Suisse, c’est de la bombe; c’est partout, c’est fiable (à la minute près), c’est propre, ce n’est pas bondé comme dans le métro, il y a des sièges etc… Le truc c’est que c’est cher (surtout pour les touristes), mais il y a un échappatoire! Un billet de train Zurich-Genève (3h) coûte 80CHF (1CHF ~ 1CAN). Mais, tout le monde qui vit en Suisse utilise soit une carte demi-tarif (40CHF) ou possède un abonnement général (2200CHF/an!). Ce qui est vraiment pratique par contre est le petit tour de passe-passe pour ceux qui sont âgé de moins de 25ans : après 7pm jusqu’à 5am, le train est gratuit pour le jeunot de moins de 25ans

En fait, faut avouer que le plus loin que je peu faire en train à l’intérieur de la Suisse à partir de Zürich est 3-4h. C’est quand même pas si grand la CH*, mais si beau!


*La CH est un diminutif de la Suisse et correspond à Confédération Helvétique. À ne pas confondre avec le CH qui est l’équipe de hockey les Canadiens de Montréal.


Pour ceux qui n’ont pas encore compris, c’est quand même une longue histoire, alors je vous suggère d’aller pour une pause-toilettes maintenant. Fait cocasse : le nom de la ville où je vis est Baden, ce qui signifie en Allemand « Bain ». En tant que résident de Baden, je suis un Baigneur. ;)



Donc, après une arrivé en boulet de canon chez mon patron en Suisse (pour le 30 mai et le 1er juin seulement), j’ai emménagé avec ma vie dans un baluchon (de 28kg, il faut préciser) chez mon nouveau chez-moi. Ma maison, comme celle de tous les internes, porte un nom, et la mienne est affectueusement appelé « The Berg » puisqu’il est situé à flanc de la montagne (« Berg » en allemand). Ce qui est marrant c’est que je n’étais pas même installé, à peine 3 jours de passé en CH, que déjà je repartais pour 4 jours de soleil et d’amis.

Le mercredi 2, je sonne au « Berg », j’y dépose mon baluchon de 80L et quitte immédiatement pour la station de train. J’avais judicieusement acheté ma carte demi-tarif et Gleis 7 la journée avant, ce qui faisait que notre premier bras de voyage Zürich-Genève était délicieusement gratuit! D’ailleurs, nous avons dû inventer un mot pour ce type de transport : le verbe anglo-allemand « To gleiss » a ainsi vu le jour. En bon français, je dirais plutôt : « Gleisser ».


Après avoir gleissé jusqu’à Genève, j’utilise gauchement mon nouveau cellulaire (mobile) Suisse et rejoins mon nouvel ami Jacob qui nous héberge gracieusement chez lui pour la nuit. Jacob est dans la mi-vingtaine, il est rieur, jovial et aime le monde. Quand je l’avais contacté la semaine d’avant par CouchSurfing (CS), j’étais un peu sceptique : le profil indiquait un groupe de 7 colocs vivant dans un building industriel de Genève. C’est avec plaisir que Jacob nous a accueillis alors que ses colocs n’étaient pas là, et il en a d’ailleurs profité pour accueillir trois autres CSers de Toronto! Après un rapide compte de têtes, je réalise que nous seront 7 Canadiens à dormir dans son joli appartement industriel! Un sentiment de déjà-vu s’empare de moi (Berlin, janvier 2010) mais la situation se révèle n’être que le début d’une série de ô-combien plaisantes coïncidences de la vie. Les 8 que nous sommes (Jacob, Cale, Colin, Kasmira, moi et trois jeunes canadiennes (j’ai oublié leurs noms) allons prendre une bière malgré l’heure tardive et notre réveil prévu très tôt le lendemain matin. On apprend que les trois voyageuses se dirige vers Nice cette fin-de-semaine là puis iront de l’autre côté de la frontière Italienne pour une formation : elles enseigneront l’anglais pendant plus de 5 semaines à de jeunes italiens grâce à un programme (assez avantageux à mon avis) canadien-italien. « Comme c’est curieux, on va à Nice nous aussi! Peut-être qu’on pourrait se revoir là-bas? » Et voilà qu’on échange nos numéros de téléphone.


L’appartement est grand, mais on ne le voit pas vraiment : deux matelas sont installés sur le sol pour nous, les filles prendront la chambre d’un coloc absent. Il est 1am, le cadran est mis pour 4am. Au réveil, la tranche de pain est avalée rapidement et puis on part pour une marche de 30 minutes (les trams ne sont pas encore en fonction à cette heure). Sur notre chemin, des fêtards dansaient toujours dans les bars et dans les rues. Finalement, on quitte vers Nice en avion… à 6am! Le vol d’une heure était supposé compléter mon sommeil déficient mais la vue du lac Léman, du mont Blanc, des alpes Françaises et de la mer méditerranée qui se dévoile subitement derrière les hautes montagnes m’a déconcentré dans ma somnolence.


Sac de voyage en main à la sortie de l’avion, on rit des douanes quasi-inexistantes et on se dirige vers le Nice central. Moins d’une semaine après avoir quitté le pluvieux Danemark et la grisâtre Suisse, le soleil éclatant de Nice est une bénédiction. Lunette de soleil sur le nez, on déambule dans cette ville française qui se réveille tranquillement. À peine quelques heures après avoir visité le centre-ville et s’être installé à l’auberge, je cours enfin m’acheter des sandales – En quittant le Danemark, j’ai jeté ma seule paire de souliers semi-déchirées et aplaties et suis arriver avec mes bottes à cap d’acier aux pieds, rien de moins! – puis je vais à la plage caillouteuse surplombé d’hôtels luxueux et bordées de vagues salées. Ça y’est, l’été peut maintenant (enfin) commencer!


C’est à Nice que j’ai eu ma 2e expérience de Slacklining (1ère étant à Stockholm). Pour ceux qui ne sont pas familier avec ce sport, il s’agit d’une discipline de l’équilibre où il faut se déplacer sur une ligne tendue et flexible (Source : Le petit Rémi Dion 2011). Le principe est simple, mais l’application ne l’est pas tant, il faut s’armer de patience et (idéalement) d’amis aussi passionnés. J’ai pu en refaire en Autriche à Innsbruck avec des amis, puis à Munich dans l’« Englischer Garten ». L’idée est de pratiquer à la vue de tous et de laisser les gens s’essayer. J’ai lu que ça devient populaire à Montréal également, surtout les dimanche d’été au parc Jeanne-Mance (Tam-Tam). Je suis, depuis 5 mois, l’heureux propriétaire d’une slackline! J’ai hâte que l’été vienne et que j’installe ma slackline sur un petit étang d’eau pour y faire des flips et des vrilles… :D


Slacklining in the Englischer Garten, Munich


Durant les 4 jours passés dans la région Niçoise, j’ai vu une quantité perturbante de femmes en monokini, je me suis baigné, j’ai visité la place haute de la ville (l’attraction #1 de toute ville : grimper une tour – ou une montagne), mangé des pâtisseries fraîches du jour au stand sur la rue, festoyé avec mes amis et enfin revu la charmante italienne Valéria. Il y a plus de 3 ans, alors que je commençais l’université, Bill, Phil et moi avons été catapultés en France pour participer à une conférence internationale de science et c’est là que le Québec a rencontré la France, la Belgique et même l’Italie (c’était un événement français). Pour le temps d’une journée seulement, Valéria à fait le voyage de Aix-en-Provence (là où elle étudie) à Nice. Ce que j’aime beaucoup de Valéria c’est que c’est une amie avec qui je n’ai pas le sentiment que j’ai besoin de parler vraiment pour passer du bon temps avec elle. Moi qui parle tout le temps, qui fait des sous-histoires-de sous-histoire d’histoire (trop souvent sans punch-line!), je me tais et c’est bien.



(Derrière) Moi, Bill, Phil; (Devant) Julie et Anne-Val; (Droite) Valéria


Une belle coïncidence de cette fin de semaine à Nice fût ce festival Italien gourmet (charcuterie, fromage et vin) sur notre chemin vers l’auberge. Un petit lunch et un peu de vin pour la route et on repart! (Sous-histoire : sur le site se trouvait la plus énorme des tables de babyfoot que j’ai jamais vue : la table était assez grande pour que 5 ou 6 joueurs dans chaque équipe puisse jouer ensemble. C’était de toute beauté.) Vers la fin de l’unique journée passée avec Valéria, on se promenait dans les vieux quartiers murés de la ville. À chaque petite rue traversant le mur, on pouvait entrevoir la mer et le soleil déclinant sur l’horizon. Alors qu’on allait traverser l’une de ces rues, deux femmes, dont l’une aux cheveux roux et bouclés, entrent tout juste dans les vieux quartiers avec l’air décontracté du vacancier et excité du touriste. Le temps d’une seconde, je crois rêver. Je regarde plus attentivement, puis mon cerveau fait une prouesse de rapidité incroyable et me ramène une semaine plus tôt sur un détail que j’avais oublié, un détail qui était apparu sur mon « mur » sur Facebook : «À Nice dans une semaine! » (ou quelque chose similaire) avait écrit une amie. Je lui avais même écrit : « Hey, mais on y sera pratiquement en même temps! » (ou quelque chose similaire). Et me voilà, à une intersection de la vieille ville de Nice, au milieu des restos bien vides parce qu’il n’est « que » 17h, à crier « Mélissa! » et elle qui se retourne en un sursaut, un peu traumatisée. Premier contact de visage familier Québécois depuis mon départ pour le Danemark, 5 mois plus tôt.Je suis si énervé que j’oublie de faire les présentations et mes colocs canadiens me regardent d’un air qui veut dire : « Euh, non mais c’est qu’il connait tout le monde en Europe c’te québécois! ». Un autre échange rapide de téléphone, des promesses de se revoir plus tard après le souper et on se quitte. L’aftermath de mon séjour à Nice m’a confirmé qu’aucune fin de semaine n’aurait pu être mieux choisie que celle-ci pour visiter Nice…


Fidèle à notre habitude de voyageur économe, on se fait un bon petit repas dans la cuisine de l’auberge, on jase avec les seuls 4 autres touristes (semblait-il) de l’auberge et, pour la ne fois, je sers de traducteur entre mes amis et l’hôtesse de l’auberge – Ça avait été si drôle de la voir pousser un soupir de soulagement quand elle m’a entendu parler français alors que mes amis tentaient d’accéder à notre chambre à notre arrivée! – Puis je fais mes au revoir à Valéria, qui a maintenant l’accent marseillais et qui se permet de rire de mon accent Québécois!


Kaz, Colin, Me, Cale et Valéria on the beach


Puis, alors qu’il est encore tôt et que j’ai un téléphone, faut bien l’utiliser quand on en a l’opportunité, je fais un appel rapide à Mélissa (foutus appels à 2$/minute).On se rend tant bien que mal à leur auberge au sommet d’une colline à l’autre bout de la ville, bien loin de la mer. Mon scepticisme sur le bienfondé de notre décision d’aller à une auberge aussi éloignée s’est vite dissipé quand j’ai aperçu mon amie au milieu d’une foule de gens dans la vingtaine qui font la fête. Et bien sûr, les trois canadiennes qui étaient à Genève étaient aussi à l’auberge. Non mais c’est quoi les chances? Bah, pas si minces que ça apparemment! En fait, pratiquement tout le monde qui se trouvait autour de nous allaient commencer un programme d’enseignement de l’anglais aux jeunes, dispersé en Italie. Et le point de départ du programme : Nice bien sûr!


Pause-toilette #2 – Attention, la section qui suit doit être lu avec un martini en main, veston/nœud-papillon pour les hommes, robe de bal pour les femmes. Il est possible d’être en tenu plus décontracté pour ceux qui grimpe présentement une falaise dans un désert perdu.


Cette mission, si vous l’acceptez, est de vous rendre à Monaco, joindre une équipe hautement entraînée, prendre des photos du propriétaires de yacht Lady Moura, de dîner au casino avec un informateur – repas en cinq services, cela va sans dire – puis disperser l’équipe et revenir à Nice, tout en protégeant de votre vie les précieux documents que le contact vous aura remis, sur votre bolide de course.


Cette mission fut un retentissant succès!


…Il suffit de lire entre les lignes :


Au matin, on se dirige d’un pas fier vers le magasin pour louer des scooters. « Quatre S.V.P! Si j’ai déjà conduit un scooter? Euh, non mais j’ai déjà fait de la bicyclette! » D’un pas hésitant (à scooter?) on déambule dans les rues de Nice, pas vite au début, puis un peu nerveusement et enfin avec plus de confiance. C’est un peu stressant de conduire un petit truc à 4-5 fois plus léger qu’une voiture, même si l’engin peut seulement rouler à une vitesse maximum de 50km/h! C’était une fantastique traversé des chemins sinueux bordant la mer jusqu’à Monaco.


Bolide de course : Check!


Une fois arrivé, notre équipe de photographes hautement expérimentés prend des photos de tout dans toutes les directions. C’est assez simple : vu du port de Monaco, on peut voir pratiquement tout Monaco, hehe. Les yachts sont surdimensionnées, les appartements, entassés sur le flanc de montagne qui représente 50% de Monaco, sont ordinaires et, on devine, ridiculement chers.


Photos du Lady Moura : y doit être quelque part dans les photos, Check!


Après avoir été ébahi devant la petitesse et, pourtant, la grandiosité du port vu de haut, on sort le pain, la moutarde Dijon forte, la salade aplatie, les tranches de viande sèche et le fromage mou et on se fait un vrai sandwich de champion devant l’immense mer Méditerranée et un géant bateau de croisière qui tente faiblement de rivaliser avec les yachts à quelques 30 millions de dollars dans la baie (à ce prix, ça vient avec un équipage). J’ai en ma possession dans mon sac les restants de nourriture et le sac de Kaz.


Dîner au Casino, repas 5 services et documents précieux : Check! (x3)


Alors qu’on se prépare pour revenir (il faut ~1h pour retourner à Nice et le magasin de location de scooter va fermer… et bien que l’aller était assez facile (suivre la mer est assez straight-forward), quitter par le même chemin n’était pas si facile. Pour une raison ou une autre, j’ai été celui qui menait au début, puis j’ai vu que Kaz ne suivait pas. Je me suis arrêté à un rond-point (mauvaise idée) et Cale et Colin on décidé d’aller tout droit (probablement une mauvaise idée… ils allaient vers l’Italie). J’attends Kaz, elle n’arrive pas alors je tente tant bien que mal de revenir au point de départ, j’y reste quelques temps puis décide que je n’aurai pas le temps de remplir mon scooter d’essence si je ne pars pas vers Nice tout de suite. Me voilà en direction de Nice avec les pièces d’identités (et permis de conduire) de Kaz, alors que Kaz est disparue dans la brume et que mes colocs vont se perdre dans un autre pays où ils ne comprennent pas la langue qui y est parlé...


Dissolution de l’équipe : Check!


C’est donc comme ça que j’ai abouti sur l’autoroute qui mène de Monaco à Nice. En fait, il y a trois chemins entre les deux villes, un au niveau de la mer, un au sommet des montagnes et un à mi-chemin. J’ai abouti, je crois, sur celui à mi-chemin, et je m’y suis arrêté à plusieurs reprise : prenant des photos avec l’appareil photo de Kaz.



Vue sur le retour vers Nice, grands et petits bateaux


De l’autre côté de la montagne se cache Monaco; longeant la mer : le trajet Nice ® Monaco


Puis, enfin au retour, à peine à 5 minutes de scooter du magasin, 10 minutes avant la fermeture, j’ai voulu remplir le scooter et j’ai lamentablement échoué (incapable de remplir un scooter d’essence? Bravo l’ingénieur!) Puis, à la course et contre le traffic dans des sens uniques de Nice, j’ai fini par arriver au magasin, là où mes colocs et Kaz m’attendaient… Apparemment qu’on aurait tous pris le même chemin et qu’on ait réussi à ne pas se voir lors du trajet. D’autant plus que je croyais être le premier à être parti dans la vrai direction de Nice, je me suis senti un peu moins James Bond à ce moment là.


Mais juste un peu moins ;)

Trois espions devant le casino


Attention, ce message s’autodétruira dans 5 secondes…


English Version



Beware, the following post has 2781 words, the use of a blanket, a comfy chair and a snack is recommended.



I was still in Denmark, still in shock to have found roommates in Switzerland few days only before I arrived. They told me I could stay with them for only two months since the third roommate would then arrive. Then, to celebrate this good news, they invite me to spend a few days in Nice with them. Departure: evening of June 2nd. This is where the fun begins!



What I did not realize arriving in Switzerland is that I have the deal of the century to visit the old continent for cheap and in good company!

One: the Swiss country is pretty central and borders Italy, Germany, France, Liechtenstein and Austria.

Two: the train is a good player, but it really is EasyJet (cheap airline) that makes the party.

Three: I work. According to Swiss standards, I barely do the equivalent of the guy flipping burgers at McDonalds, but to the standards of the Canadian student that I am, it's the jackpot.



The other thing I did not realize is how much, despite my ability to find my way out when traveling, I was ignorant and careless of my future life in Switzerland. What I mean is that, with a group of 25 Canadians trainees, there’s always one for finding the best deal to travel and have fun. One example: the trains in Switzerland are “the” thing. It's everywhere, it's reliable, it's clean, it's not as crowded as in the subway, there are seats etc ... The thing is it's expensive (especially for tourists), but there’s a loophole! A train ticket Zurich-Geneva (3h) costs 80CHF (1CHF ~ 1CAN). But everyone who lives in Switzerland uses either a half-fare card (40CHF) or have a GA (2200CHF/year!). What is actually really practical for us, is a card for youngsters (under 25 years old) called “Gleis 7” and allowing free train after 7pm until 5am. Needless to say it's a boon for students eager to travel cheaply that we are!



In fact, I must admit that the longest ride I can do now within Switzerland from Zürich is 3-4h. CH* isn’t so big a country, but so, so beautiful!


* The CH is the short form of Switzerland and means "Confédération Helvetica". Not to be confused with the CH which is the hockey team the Montreal Canadiens.


For those who have not yet understood, it's seriously a long story, so I suggest you go for a toilet break now. Funny fact: the name of the city where I live is Baden, which in German means "bath". As a resident of Baden, I am a swimmer. ;)


So, after I arrived like a cannon ball at my boss’ in Switzerland (for May 31st and June 1st only), I moved with my life in a backpack (of 28kg, it should be noted) in my new home. My house, like all the other interns’ houses have a name and mine is affectionately called "The Berg" since it is located in the mountainside (“Berg” in German). What is funny is that I had not even unpacked yet, just 3 days spent in CH, that already I was leaving for four days of sun and friends.


On the wednesday 2nd, I knock at the "Berg", I put in the corner my backpack of 80L and leave immediately for the train station. I had wisely bought my half-fare + Gleis 7 card the day before, which meant that our first part of the trip Zurich-Geneva trip was delightfully free! Besides, we had to invent a word for this type of transportation: the Anglo-German verb "To gleiss" thus emerged.


After Gleissing to Geneva, I use clumsily my new swiss mobile phone and contact my new friend Jacob, who graciously hosts us in his home for the night. Jacob is in his mid-twenties, he is a laughing guy and loves people. When I had contacted the week before by CouchSurfing (CS), I was a bit skeptical: the profile showed a group of seven roommates living in an industrial building in Geneva. It is with pleasure that he welcomed us while his roommates were not there, and, by the same way, welcome three Toronto CSers! After a brief count of heads, I realize that we will be seven Canadians to sleep in his nice industrial-neighborhood-apartment! A feeling of déjà vu takes hold of me (Berlin, January 2010) but the situation turns out to be the beginning of a series of life’s funny entanglements. The 8 that we are (Jacob, Cale, Colin, Kasmira, me and three Toronto girls go for a beer despite the late hour and our very early wake-up time the next morning. We learned that the three travelers headed to Nice that weekend to then go across the Italian border for training: They would teach English for over 5 weeks to young Italians through an Italian-Canadian program (quite advantageous in my opinion). "How strange, we're going to Nice as well! Maybe we could meet there again? "And so we exchange telephone numbers.


The apartment is big, but we don’t really see it: two mattresses are installed on the ground for us, the girls take the room of an absent roommate. It's 1am, the alarm-clock is set for 4am. Wake-up is quick, breadslices are swallowed or packed for the walk and off we go for a 30-minute walk (trams are not yet running at that time). On our way, party-(on)goers would still dance in the bars and the streets. In the end we make it, the plane takes off to Nice ... at 6am! The one-hour flight was supposed to complete my sleep deprivation, but the view of Lake Geneva, Mont Blanc, French Alps and the Mediterranean Sea that suddenly unfolds behind the mountains distracted me from my sleepiness.


Travel bag in hand out of the plane, we laugh at the almost non-existent customs and we are heading towards central Nice. Less than a week after leaving the rainy Denmark and grayish Switzerland, the bright sun of Nice is a blessing. Sunglasses on, so we stroll about the French city as it wakes up quietly. Just hours after visiting the center and moving to the hostel, I finally buy my first pair of sandals – Leaving Denmark, I threw my only pair of half-torn, flattened shoes and came with my steel-toed boots, no less! - Then I go to the gravel beach overhung by luxury hotels and lined with salty waves. That's it, summer can now (finally) begin!


It was in Nice I had my second experience Slacklining (the first being in Stockholm). For those who are not familiar with this sport, it is a discipline of balance where you have to maintain static or dynamic equilibrium on a tight flexible line (Source: The Rémi Dion-pedia 2011). The principle is simple, but its implementation is not so, it requires patience and (ideally) friends as passionated. I did it again in Innsbruck, Austria, with friends and then in Munich at the "Englischer Garten. The idea is to practice in wide-open areas and let people try. I read that it is becoming popular in Montreal as well, especially the summer Sundays at Parc Jeanne-Mance (Tam Tam). I am, as of 5 months-ago, the happy owner of a slackline! I look forward to this summer to install my slackline over a small pond of water to practice flips and twists... :D


(Check picture in French text)


During the 4 days in the Nice area, I saw a disturbing amount of topless women, I (sun-)bathed, I visited the high place of the city (the # 1 attraction in any city: climbing a tower – or a mountain), eaten fresh pastries from the street stand, partied with my new friends and finally met again the charming Italian, Valeria. More than 3 years ago, when I started college, Bill, Phil and I were catapulted in France to attend an international conference of science. That’s when Quebec met France, Belgium and even Italy (it was a French event). For one day only, Valeria made the trip from Aix-en-Provence (where she studies) to Nice. One thing I’ve always liked about Valeria is that she’s a friend with whom I don’t feel the need to talk to really spend good time with her. Me talking all the time, telling sub-stories in a sub-story of a story (too often without a punch-line!), I finally fall silent.


(Check picture in French text)


A random luck of this weekend was the Italian gourmet festival in Nice (sausage, cheese and wine) on our way to the hostel. A little lunch and a little wine for the road and off we go! (Sub-story: on site was the longest table-football I've ever seen: the table was large enough for 5 or 6 players in each team can play together. It was beautiful.) Towards the end of the one day spent with Valeria, we strolled through the old quarters of the walled city. At every little street crossing through the wall, I could glimpse at the sea and setting sun on the horizon. As we strolled across one of these streets, two women, one with curly red hair, just walk in with the relaxed air of the holiday tourists and the excited grin of the backpacker. In the time span of one second, I thought I was dreaming. I look more carefully, then my brain, in a surprising feat of vivacity, brings me back a week earlier on a detail I had forgot, a detail that had appeared on my "wall" on Facebook: "In Nice few days!"(or something similar) had written a friend. I had even written to her: “Hey, we’ll be there virtually at the same time!" (or something similar). And here I am at an intersection of the Old City Nice, amid the many empty restaurants because it is "only" 5pm, shouting "Melissa!”. She turns around, surprised and a little traumatized. This was the first sight of a familiar Quebecers face since my departure for Denmark, 5 months earlier. I am so excited that I forget to make introductions and my Canadian roommates look at me stunned, probably thinking: "Uh, this Quebec kid just knows everybody in Europe or what?" Another quick phone number exchange, promises to meet again later after dinner and we walk apart. The aftermath of my stay in Nice confirmed that probably no weekend would have been better chosen than this one to visit Nice...


True to our habit of frugal traveler, you get a good meal in the kitchen of the hostel, we chat with the (only) 4 other tourists (it seemed) from the hostel and, for the nth time, I serve as translater between my friends and the hostess of the hostel – It had been so funny to hear a sigh of relief when she heard me speak French while my friends were struggling to communicate when we arrived! I then make my farewell to Valeria, who, by now, has the Marseille accent and laugh at my Quebec accent!


(Check picture in French text)


Then, while it is still early and I have a phone, I make a quick call to Melissa (damn $2/min calls!). It goes both somehow to their inn atop a hill at the other end of town, far from the sea. My scepticism about the soundness of our decision to go to a hostel as remote quickly disappear when I see my friend in a crowd of people in their twenties who are partying. And of course, the three Canadians who were in Geneva were also at the hostel. No, but what are the odds? Well, not so thin it seems! In fact, virtually everyone who was around us would begin a program of teaching English to youngsters, scattered in Italy. And the starting point of the program: Nice of course!


Toilet break # 2 - Warning, the following section should be read with a martini in hand, formal jacket / bow-tie for men, dress for women. You may wear something more casual for those who are currently climbing a cliff in a lost desert.


This mission, should you accept it, is to go to Monaco, join a team of highly skilled spies, take photos of the Lady Moura yacht owners, lunch at the casino with an informant – five-course meal, of course - then disperse the team and return to Nice, while protecting, in your race car, the precious documents the informant contact handed over to you.


This mission was a resounding success!


... if you read between the lines:


In the morning, we go to the store to rent out scooters. "Four scooter, please! – If I have ever driven a scooter? Uh, no but I've ridden a bike!” And then, hesitantly, we raced (kindof) around the streets of Nice, slowly at first, a little nervously, and then with more confidence. It's a little stressful to drive a little bike 4 to 5 times lighter than a car, even if the machine can only operate at a maximum speed of 50km/h!

The winding path lining the sea leading to Monaco was breathtaking.


Race car: Check!


Once there, our highly experienced team of photographers took pictures of everything in all directions. It’s quite simple: seen from the port of Monaco, one can see almost everything Monaco has to offer. The yachts are oversized, apartments, packed on the mountainside which represents 50% of Monaco, are ordinary and, one might guess, ridiculously expensive.


Photos of Lady Moura: it must be somewhere in the photos, Check!


After being amazed by the small, yet grandiose, port seen from above, we take out of the bag the bread, strong Dijon mustard, flattened salad, dried meat slices and flabby cheese and we prepare ourself a true sandwich of the Champ in front of the huge Mediterranean Sea and a giant cruise ship that tries to compete with yachts of some 30 million dollars in the bay (at this price, it comes with a crew). I put in my bag the leftover food and Kaz’s hand bag.


Dinner at the Casino, 5-course dinner and valuable documents: Check! (x3)


While we prepare to return (it takes ~ 1 hour to return to Nice and scooter rental shop will be closing ... and although the drive was fairly easy (following the sea is fairly straight-forward), leaving by the same path was not so easy. For one reason or another, I was the one who first led and I saw that Kaz did not follow. I stopped at a roundabout (bad idea) and Cale & Colin decided to go straight (probably a bad idea... they headed to Italy). I wait for Kaz, she doesn’t show up, I try somehow to get back to the departure point, I stay a while and then decide I won’t have time to fill up the scooter with gas if I'm not leaving right away to Nice.

And then I’m off, with the ID ( and driver's license) of Kaz, while she is missing, scooting somewhere, and my roommates are driving towards another foreign-language speaking country…


Dissolution of the team: Check!


That’s how I ended up on the highway leading from Monaco to Nice. In fact, there are three paths between the two cities, one at sea level, one on top of mountains and one at midway. I drove, I believe, on the midway, and I stopped several times, taking pictures with Kaz’s camera.


(Check picture in French text)


Then, finally I return, only 5 minutes from the scooter store, 10 minutes before closing, I wanted to fill the scooter and I failed miserably (unable to fill a scooter’s gas-tank? What kind of engineer am I?!) Then, running in traffic and against of one-way streets of Nice, I finally get to the store where my roommates and Kaz were waiting for me ... Apparently we have all taken the same path and we managed not to see each other during the trip. I felt a little dumb when I realized that I had probably been the first one to leave in the true direction of Nice and still made it last.


I’m sure James Bond does dumb moves too…


(Check picture in French text)


This message will self-destruct in 5 seconds ...