samedi 15 mai 2010

Where is Rémi 2.2 – Dans la forêt


The english version follows


Quand j'avais 14 ans, je suis allé dans un camps de vacance appelé “Anglofun” près de Stukely. J'y étais resté une semaine et c'était génial. La vie en camps de vacance c'est souvent la même histoire: tu connais personne, tout est nouveau, tout est grand et tout est différent. On s'y fait de nouveaux amis très vite et on devient complice rapidement.


Je me rappelle de l'une de mes dernières journées au camps, il y avait un jeu dans la forêt: aller chercher le drapeau de l'équipe adverse et le ramener dans son camps. Pour éviter de me faire capturer par l'équipe adverse, je me suis éloigné du sentier. Mais je n'ai jamais trouvé le camps adverse. Le jeu s'est terminé et je n'avais pas entendu le coup de siflet; ce n'est que lorsque j'ai vu que la nuit allait tombé dans une heure au maximum que j'ai réalisé ma situation. J'ai donc rebroussé chemin, j'ai tenté de rejoindre le chemin que j'avais quitté, mais les sentiers ne débouchaient plus comme ils le devaient, les choses n'étaient pas exactement à leur place. J'ai compris que j'avais perdu mon orientation en cours de route, que je n'étais pas là où je croyais. Autour de moi s'étendais une forêt de plusieurs kilomètre carré. Je n'étais pas bien loin du camps, mais je pourrais prendre la mauvaise direction et trop m'éloigner. Je n'osais plus avancer, je ne voulais pas reculer non plus, il me fallait un point de repère. Sans mes amis, il me fallait me débrouiller avec ce que je connaissais. Je me rappelle encore m'être mis à crier le plus fort possible à plusieurs reprise en espérant être entendu. Je me souviens aussi que, lorsqu'il s'est mis à faire suffisemment noir pour que je ne vois plus très bien, j'ai penser à réunir de longues branche morte avant que je ne puisse plus les voir pour me couvrir en cas de froid et de pluie. Puis je me suis tût. J'ai retenu ma respiration et j'ai écouté. Un sifflet! On sifflait! Je me suis mis à courir, m'arrêtant de temps en temps pour écouter si le sifflement était bien plus fort puis repartait. Quelques minutes plus tard, je débouchais sur un large terrain tondu. Une petite maison sur le côté et plus loin, une cabane familière, le lac, le feu les amis! Cette fois là, j'ai eu peur. J'ai eu peur de l'inconnu, d'aller dans la mauvaise direction, trop loin, hors d'atteinte; peur de ne pas savoir comment bien réagir, de ne pas retrouver mes amis.



C'est quoi la vie quand on est en échange? C'est un peu comme ça.


On arrive dans un nouveau lieu, on se fait des amis rapidement, tout est nouveau, tout est beau, tout est différent. Mais la vie à l'étranger, c'est étranger, c'est inconnu. Des situations nouvelles arriveront, comment réagirai-je? Et les amis, ils sont loin, les amis.


Mais on finit par s'y habituer que de vivre à l'étranger, et c'est ça un peu le but; d'avoir quelque chose d'intéressant, de nouveau à jongler avec. C'est pour ça que j'aime mieu vivre ailleurs que de voyager. Vivre ailleurs est distrayant et rafraichissant, on prend le temps de vivre et de profiter des choses biens.


C'est pour cette raison que j'ai décidé de rester en Europe plus longtemps. J'ai appliqué pour un stage en Suisse pour une compagnie spécialisé en génie électrique (ABB). Le stage durera un an, je serai donc à l'étranger jusqu'à l'été 2011. C'est emballant et très excitant pour moi qui aime la randonnée, la nature, les montagnes, le chocolat et l'Europe.


Pour ce qui est des préparatifs, et bien le hasard veut que ma transition entre le Danemark et la Suisse se fasse de la façon la plus délicate et agréable que possible. Ce qui fait que j'aurai mon dernier examen à DTU le 31 mai à 8h20am et que mon premier jour de travail chez ABB est le 1er Juin, à 9am.


Il me fait rire le hasard... hilarant!



Note: J'ai voulu mettre une photo de moi à 14 ans, mais je ne l'ai pas ici. Plutôt, j'ai cherché "Rémi Dion" sur internet dans les photos. À ma grande surprise, j'étais le premier "Rémi Dion" dans les photos, puis après c'était juste de photo de Céline ou de Stéphane.

Activité le fun suggérée pour procrastiner: Voir si vous êtes "Googlable" :D


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English Version


Where is Rémi 2.2 – In the forest



When I was 14, I went to this camps called « Anglofun », close to Stukely in the South of Québec. I stayed there a week and it was great. Life in a summer camp is usually always the same kind of deal: you know nobody, evertything is new, big, tall, different. We make friends in a blink and connect quickly.


I remember, it was one of the last days, there was a game in the forest: the point was to get the flag of the other team and come back with it. To avoid being caught by the other team, I went off the beaten path. But I never got to the flag. The game ended and I didn't hear the whistle. It's only when I saw that there was a little less than an hour before sunset that I realized what was happening. I decided to come back the way I cam and tried to reach the path I had left, but the trails were not the same, things were a little different. I then understood I was lost, I wasn't where I thought I was and I could start walking in the wrong direction. Around me, the forest spreads several square kilometers. I wasn't far from the camp but I didn't want to go deeper in the forest. I wouldn't go forward, nor backward. I was stuck. Without my friends around, I had to deal with this by myself: I remember starting to shout as loudly as possible, but nobody would hear. I also remember that when the sky got dark enough I started to think bringing together branches before I couldn't see anything so that I would have something to shelter from rain and cold. And then I fell silent. I even stopped breathing anActivité le fun suggérée pour procrastiner: Voir si vous êtes "Googlable" :D

d I listened. A whistle! Whistling! I started running, pausing sometimes to make sure the whistling was closer. Few minutes later, I ended up under the stars on a large open-air field. There was a house on the side, and a cabin a little further, the lake, the fire, the friends!

When I think back of this, I know I was really scared. Scared of the unknown, of going in the wrong direction, too far, out of reach; scared of doing things wrong and not seeing my friends again.



Life in abroad, what it's like? It's a bit like that.


We arrive somewhere new, we make friends quickly. Everything is new, pretty, different. But life abroad is meant to be this way. New things will happen, how will I deal with it?

And the friends, they're far, the friends.


But the unusual becomes normal. It's the whole point: to have something interesting to joggle with until it becomes natural. Life abroad is distracting and refreshing, by taking the time to live and enjoying good things.


This is why I have decided to stay in Europe a little longer. I have applied for an internship in Switzerland (ABB). The internship will postpone my studies by one year as I will come back only in summer 2011. This is exciting and thrilling for me who loves hiking, nature, mountains, chocolate and Europe.


Concerning the moving out/moving in, life has a funny way to make my transition from Denmark to Switzerland as smooth as possible: my last exam is an oral presentation on Monday May 31st at 8h30am and my first day of work is on Tuesday June 1st at 9am.


Life's funny... SO funny, right?


Note: I thought of putting a photo of my 14-year-old self but I don't have any here. Instead, I looked for "Remi Dion" on Google in the Picture tab. To my surprise, I was the first one of the picture shown; after, it was mostly Céline and Stéphane Dion.

Fun Activity ideal to procrastinate: See if you are "Googlable" :D


Where is Rémi 2.1 - La question d'identité


English version follows



Écrire un blog pour moi, c'est comme faire de la cuisine: c'est expérimental, c'est un peu un ramassi de n'importe quoi, des fois ça sens bizarre et le résultat est parfois surprenant.

Les commentaires sont donc les bienvenus, question de rendre mes histoires plus piquantes ou plus savoureuse ;)


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C'est jour-ci, le monde connat une grande période de crise. Aux pays-bas, le gouvernement a été dissous pour la question de l'afghanistan. D'ailleurs, cette question divise beaucoup de pays. L'Islande est en faillite. La pologne a vécu une tragédie et Haiti vit encore avec les méfaits des tremblements de terre. Au québec, il y a l'éternel question de l'identité nationale. En Belgique, c'est pareil avec les langues flammande et le française. En Allemagne, c'est le grand sentiment de culpabilité et d'embarras à cause des guerres mondiales ce qui a beaucoup déterioré l'estime de soi des Allemands (du moins, c'est ce qu'on m'a expliqué). Et puis, avec la choquante nouvelle de la faillite de la grèce, la zone Euro subit de grande tension et c'est l'Europe qui écope.


Bref, il y a du branle-bas dans le monde. Au Danemark, les danois se décrivent comme étant très réservé et difficile d'approche. Vu de l'extérieur aussi c'est l'impression qui est dégagé: à plusieurs reprises on m'a dit « c'est tellement difficile d'entrer en contact avec les danois ». Et c'est vrai qu'ils sont réservés, je l'ai remarqué chez les personnes qui m'ont hébergé et dans la maison danoise: ça prend du temps pour s'ouvrir aux autres. Mais auprès de la population de mon âge, la différence est bien moins grande, mais on la sent tout de même. Le fait qu'on ne parle pas la langue officielle rend peut-être la tâche plus difficile: le danois est très difficile à parler dû à la prononciation des lettres qui est très particulière. La majorité des personnes avec qui je passe mon temps ici sont donc, eux aussi, en échange. Je crois que c'est comme ça à McGill aussi: les étudiants étrangers rencontrer d'autres étudiants étrangers car les événements sont organisés ainsi.


Bref, avec tout ça en tête, quand il est question de m'identifier quand je voyage, j'annonce fièrement que je suis Canadien Français. Trop souvent on me demande « What's up with the Québec, are you gonna separate from Canada? ». Ici, au Danemark, j'ai rencontré à DTU un autre québécois (de McGill) en échange et un Québécois (de Sherbrooke) à la maitrise. C'est tout. Les Québécois, ni même Canadiens, on est pas tant ici. Pour une raison quelconque, quand deux personnes d'une même place se rencontre dans le monde, un lien s'établi plus rapidement, plus simplement. J'ai rencontré Alex (de Sherby) quand j'ai jouer au frisbee avec Ragnarok cet hiver. Bien sûr, on s'est tout de suite bien entendu! J'ai aussi rapidement connecté avec des Canadiens qui étudient à KU (København Universitet). Un réseau canadien se formait. Mais à DTU, on peut voir le réseau asiatique: cuisinant des plats complexes et, malheureusement, un peu isolé. On peut aussi voir la clique espagnole, un peu moins isolé mais restant tout de même à l'écart car ils se parlent surtout en espagnol. Il y a l'énorme gang française (DTU a été inondé par les Français cette session). Et bien sûr il y a le groupe italien, qui se distingue par son ouverture sur le reste du monde et son apétit de la fête.


Mais c'est incontournable, nos origines attirent comme un aimant nos semblables et on se regroupe. Mais je crois que le fait que j'ai connecté avec les canadiens de KU m'ait permis de m'ouvrir d'avantage sur Copenhague et profiter plus de la ville.



Dans mon dernier envoie, je vous ai laissé sur votre faim en vous disant qu'une routine s'organisait, un routine qui ne me satisfaisait pas car j'habitait hors de la vie étudiantes. Mais j'ai décidé de ne pas laisser les choses se dérouler ainsi. Plutôt que de rester esseulé à mon logis et sortir tous les jours de la semaines à DTU, j'ai décidé de faire mes activités: j'ai rejoins une équipe de frisbee danoise (Ragnarok), j'ai organisé avec des amis des souper collectif en résidence et à l'école, je suis allé étudier à Copenhague plutôt que de rester en Banlieue la fin de semaine.


Mais tout ça n'a pas suffit. Je m'était blessé à la cheville en voyageant trop longtemps avec mon sac à dos sur les épaules (à Amsterdam, lorsque j'était sans abri) et j'ai dû quitter le frisbee pendant 2 mois. Les soupers collectifs se sont effilochés au fils des semaines. Les sessions d'études en ville on cessé après la semaine de relâche.


Alors j'ai poursuivi des ambitions plus grandes: j'ai organisé des soirées « Potluck et cinéma » où le monde on apporté nourriture et bonne compagnie et moi j'offrais un bon film sur grand écran (à DTU). Avec Andrew (l'autre Québécois de McGill), on a organisé des BBQ lorsque la température l'a permis. Chaque petit projet a été éphémère, mais chacun m'a permis d'avoir du bon temps et de ne pas m'embourber dans la routine. Il n'y a qu'un projet que j'avais envisagé avant mon arrivée ici, qui a bourgeonné pendant deux mois pour finalement éclore en avril: le frisbee à DTU. Le ultimate n'est pas un sport très populaire ici, en fait il est à peine connu. Mais à force de jouer, d'en parler avec les bonne personne, j'ai réussi à réunir suffisemment de personnes pour jouer à chaque semaine. Maintenant, on joue même deux fois par semaine, des gars, des filles et du bon calibre.


J'ai décidé de ne pas laisser les choses arriver par elles-même, de les faire bouger et d'avoir du fun. J'ai vu des amis organiser des parties à Montréal, des sauts en parachutes, des levés de fonds de toutes sorte. Ça m'a inspiré. J'ai eu du mal à le faire, mais ça m'a mis au défi; j'ai échoué quelques fois, et ça m'a déçu; et j'ai réussi d'autres fois, et ça nous a fait plaisir, à tous.


Ça, c'est un bon résumé de mon printemps danois. De tous les souvenirs qui vont me rester, il y en a quelques unes qui me feront toujours sourire:

  • Sur le campus, on peut acheter de la bière à la cafétériat sur l'heure du dîner

    • Voir 4 professeurs boire une bière entre les cours: surprenant

  • Sur le campus, il y a 4 bars étudiants. Le vendredi, c'est hors contrôle!

  • J'ai vu bien des types de personnes faire du vélo à AMS et au Danemark. Mon favori est le vieil homme qui faisait du vélo en habit brun avec so grosse pipe. Je crois que j'ai pleuré de rire.

  • Un de mes cours du jeudi à été reporté au vendredi après-midi. Le cours était dans un building où se trouve l'un des 4 bars étudiants. À la pause durant le cours, toute la classe est allé au bar et on a pris une bière avec le professeur.

  • Den Lille Havfrue, c'est une statue vraiment minus. Elle a été déplacé à Shaghai pour l'expo 2010. À sa place, une pièce d'art y a été exposée: il s'agit d'un écran retransmettant en direct de Shanghai la dite statue. Je ne comprendrai jamais l'art...

    • http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/288045/expo-2010-shanghai-au-superlatif





English version


I think that writting a blog, it's just like cooking: it's experimental, it's a bit of a gathering of everything, it's smells weird sometimes and it sometimes gives a surprising result.

Which means that comments are welcome, so that I can make my stories more spicy and tasty ;)



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Nowadays, the world meets serious crisises. In the Netherlands, the government fell because of the war in Afghanistan. Many other courties are divided on the question. Island is bankrupt. Poland just lived a great tragedy and Haiti still try to recover from the earthquakes. Québec has the eternal national identity question. So does Belgium with the dutch and the french sides. In Germany, the feeling of guilt from the wars still keep their self-esteem low (or so I was told). And finally, with the chocking news of the greek bankrupcy, the whole Euro Zone is tense and Europe is coping with it.


The world's got a lot on its plate.

In Denmark, the Danes describes themselves as reserved and not very outgoing. Exchange students also seem to feel this way about them. Actually, I did notice this fact with the people who hostedme on my first week in Denmark and then at the Danish home where I moved in. It takes time for them to open up to strangers. But when I look at people more of my age, the difference is much slighter, but it can still be felt. The language barrier certainly doesn't help our case, that's for sure: the danish language is very hard to talk due to the particular prononciation of the letters. This is why most of the people I met here are also in exchange. I think it's just like at McGill: students from abroad meet others travelling students because most of the activities are organised this way.


With all this in mind, I usually proudly say that I am a French Canadian. Here, in Denmark, I have met two other Québécois: one from McGill on an exchange, the other from Sherbrooke doing his master. That's it. Canadians here are not that frequent. Though, it quick connection did appear between us. It seems that, wherever people are in the world, they will always connect easily with their people from the same country. I met Alex (from Sherbrooke) at a Ultimate practice with Ragnarok this winter. Of course, we bonded instantly. I've also quickly connected with Canadians from KU (København Universitet). A Canadian network was born.


But cliques can be found everywhere. There's the Asian one, cooking complex dishes and completely isolated from the rest of the world. There's the spanish one, lauging a lot, partying a lot. There's the humongous French community (at DTU). OF course the Australian community, lovely with their charming accent. And, bien sûr, there's the italian gang, open-minded and ready for the fiesta.


It's something bigger than yourself, like magnetism. We gather and stick together. But I think that connecting with KU Canadians opened me to the Copenhagen and made me enjoy the city much more...



As I was saying in my last message, in February a routine was getting started; a routine that didn't satisfy me because I was living out of the loop in this Danish family. But things would not happen this way, I wouldn't let them. Rather than doing nothing at home or going out everyday at the campus bars , I started to have my own activities: I joined a Danish frisbee team (Ragnarok), I had communal dinners at the residences or at school, I would go out in Copenhagen to study the weekends instead of staying in the rather dead Lyngby.


But it wouldn't be enough. I got my ankle injuried when I walked all over AMS with my 80L backpack and I had to put aside the Ultimate for two months. The communal dinners and the study sessions were on&off and then died slowly.


I decided to go for more. I started to organize « Potluck movie nights » where I'd show a movie on the DTU screens and people would bring meals to share. Good food, good company. With Andrew (the other guy from McGill), we started weekly BBQs when it got warm enough. Each little project was short-lived, but they all gave me and other student to enjoy spare time and not fall into routine.

There's really only one project that I had at heart even before getting to CPH, grew up in my mind while it was still too cold and then bloomed in April: DTU Ultimate frisbee. It's not a sport very popular here in Europe. But playing, tossing and talking to some people, I came up with enough interested people to play each week. Now, we play twice a week, guys and girls and really talented too!


I decided not to let things happen, to make things move and have fun here. I've seen people organise parties, parachute diving, fundraisers of all kinds and it inspired me. It's been hard but it challenged me; I failed sometimes and I was disappointed; and I succeeded some other times and it was fun, for all of us.


That's a fair summary of my spring here. Out of all the memories I will come back with, here are some that will always make me grin:


  • On campus, you can buy beer at the cafeteria on lunch time

    • To see 4 profs drink a beer on their lunch time will remain my picture of DTU...

  • There are 4 student bars on campus. On Fridays, it's out of control...

  • I've seen my share of types of biker in AMS and in Denmark. My favorite was that old man biking with his brown suit and smocking out of a huge pipe. I think I was out of breath so much I was laughing...

  • One of my classes on Thursday once was moved to the Friday afternoon. The class being in the building where one of the student bars are. When we took a break halfway through the class, we all went to the bar and had a beer with our professor. Good times...

  • Den Lille Havfrue, it's just so little! The statue has been moved to Shaghai for the Expo 2010. At the place where the mermaid used to stand was exposed a piece of art: it was a large screen retransmitting in direct from Shanghai the said statue! Clearly, I will never understand art...

    • http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/288045/expo-2010-shanghai-au-superlatif



jeudi 13 mai 2010

Where is Rémi 2.0 - Remi & the Danes



The english version follows



Salut Canada!

J'ai devant moi une montagne de feuille mobile, de bouts de papier et de notes de toutes dimensions sur lesquels j'ai écrit des choses dont je voulais parler. Ça m'aura pris près de quatre mois pour les réunir, les assembler de façon cohérente et vous donner, enfin, de mes nouvelles directement du Danemark.


Aujourd'hui, le 13 mai 2010, ça fait 4 mois que j'ai quitté le Québec. 120 jours.

Il y a de ça 105 jours, j'étais à bord d'une belle Volvo en direction de Lyngby dans une légère tempête de neige. À mes côté, un danois inconnu qui m'avait gentilment accueilli chez lui alors qu'il ne me connaissait que par l'intermédiaire d'un professeur de McGill. Il m'avait prévenu: le dimanche suivant, il me faudra quitter car il aura d'autre visite.

Dimanche, c'est loin... et l'école ne commence que lundi. D'ici là, c'est la semaine d'introduction.

Mais en fait, Dimanche allait arriver assez vite...


Biensûr, je suis arrivé tard et la semaine d'intro était déjà commencé. Je me suis donc présenté à l'école le lendemain sans trop savoir comment m'y rendre, sans vraiment savoir où me diriger sur le grand campus, sans savoir qui je devais aller voir. Mais la vie fait bien les choses, c'est connu. À mon arrivée sur la rue principale du campus, une série d'autobus deux-étage attendaient d'être rempli d'étudiant, groupe par groupe puis quittaient vers København pour aller visiter quelques attractions telle que « La petite Sirène » (J'ai donc appris que l'auteur de « Den lille havfrue » était Danois et qu'il y avait une statue à l'éfigie de la dite sirène au centre-ville, près de la rive et du château de la Reine...) J'ai donc embarqué à bord du premier bus qui allait partir et c'est comme ça que j'ai fait mes premiers amis Erasmus.


La recherche d'un logis a été fructueuse car en recherchant un lieu pour habiter, j'ai fini par acheter deux vélos, il suffisait de la assembler adéquatement pour en faire un abri et le tour est joué...

haha c'est des blagues, j'ai trouvé une vrai maison avec des danois grâce à DTU (mon école). Et j'ai réellement acheté deux vélo. Il faut savoir qu'ici, les vélo ça pleut, ça se vole, ça se revend, ça se jette dans l'eau, ça se jette dans les arbre (oui oui), ça sert à tester la gravité et, quelques fois, ça sert à se déplacer. Dès le premier jour d'école, je me suis donc promener à vélo à partir de la maison. Mais la légère tempête s'est transformé dans les jours et semaines qui ont suivi en la plus lourde et froide tombé de neige que le Danemark ait vu dans les dernières décennies. Ça a rendu mes déplacement vraiment amusant, ou plutôt délirant, puisque chaque coup de pédale m'emenait dans une direction différente. À quelques reprises je suis tombé pour avoir tourné à un coin de rue trop rapidement, et plus souvent qu'autrement, il faisait gris ou nuit (car le jour se lève à 8h et se couche à 16h).



Le semestre a avancé et j'ai rencontré plus de personne que ma mémoire pouvait le supporter. Mon logis était vraiment ennuyeux car l'expérience de cohabitation danoise était très loin de ce que je m'attendais. J'avais eu une excellente expérience quand, 3 ans plus tôt, j'étais allé à Vancouver pour améliorer mon anglais. Là-bas, j'y avais vécu avec une famille philippine tellement accueillante, on partageait le repas, on parlait et tout semblait naturel. Ici, j'ai eu droit à ma chambre, ma cuisine et ma salle de bain. L'interaction avec la famille était minimale et j'en étais déçu. Point positif, il y avait un autre vélo qui venant avec la chambre.


Il y a 100 jours, j'emménageais dans une maison danoise, j'avais 3 vélos et je commençais des cours de master dans une école danoise.

De mes premières impressions, voici ce que j'ai retenu :


:) - Du vélo l'hiver, c'est très drôle

:) - Le vélo, c'est le meilleur ami de l'homme

:) - Les étoiles sont bien plus brillantes à Lyngby qu'à Copenhague

:) - Avoir une adresse permet d'avoir une carte d'identification

:) - Une carte ID permet d'avoir un compte bancaire

:) - Avoir un compte bancaire permet de payer le logement qui permet d'avoir la carte, qui permet d'avoir un compte bancaire... :S

:) - Le système de santé danois est impeccable


:( - Du vélo l'hiver, c'est moitié à terre, moitié sur le vélo

:( - Quand on prend le train, c'est mieux de savoir où aller

:( - Quand on prend le bus après avoir fait la fête, c'est mieux de savoir c'est quand le dernier

:( - Se pointer à Copenhague en espérant trouver un logement... ça va coûter une « beurré »


Après quelques jours/semaines, les choses se sont stabilisé, régularisé; une routine s'installait presque...

Puis tout a changé.



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English version


Salut Canada!

I have in front of me montains of loose sheets of paper, piece of scrambled scripture and notes of all sizes on which I have written things I wanted to talk about. It will have taken about four months to bring them all together and assemble them coherently to give you, finally, of my news in Denmark.


Today, May 13th, 2010, it's been 4 months that I left Québec. 120 days.

105 days ago, I was in Volvo, in a mild snowstorm in direction of Lyngby with an unknown danish guys who welcomed me in his house. He only knew me through a colleague at McGill. He warned me quickly: the following Sunday, I need to get another place since visit is coming.

Sunday seemed far then... school was only starting on Monday. Now, the introduction week is going on.

But really: Sunday wasn't far at all...


Of course, when I got in Denmark, the intro week was already started. So I went to DTU on Wednesday, following fuzzy indications, only to see when I get at the school a line-up of buses filling up and leaving to København to do some sight seeing like « The Little Mermaid » (I then learned that the author of « Den lille havfrue » is Danish and that there is a statue of the said mermaid in town, by the river and not too far from the Queen's Palace...) So I climbed up the first bus leaving and that's how I met my first Erasmus friends.


The flat research was fructuous since I got two bikes in the process. Putting them together gave me a shelter for my first few days by myself...

haha just kidding :P I found a place to live in a Danish familly through DTU. Also, I DID buy tow bikes. You need to know that here, bikes are as abundant as rain, they are stolen, resold, thrown in the canal and in the trees (yep) as well as to test the gravity in various context. Sometimes, bikes are used to get from one point to another and travel around.

So, from the first day of school, I would bike to and from the house. But the mild snowstorm became in the following days and weeks the heaviest and coldest snowstorm Denmark has seen in decades. Simple biking was now a real adventure and each pedal stroke would propel me in a different direction. I did fall around the corner when I was going too fast, and most of the time it was grey or dark (day starts at 8am and finishes at 4pm...).

(See image above)


Through the semester, I met more people than my memory could withstand. The place I was living however was really boring: the danish cohabitation ended up quite differently than what I was expecting. I have had a great experience three years ago when I went to Vancouver to learn English. There, I lived with a family from the Philippines and they were so welcoming, we would share the meals, talk, and everything was natural. Here, I have my room, my kitchen and bathroom. I don't really see/talk to the family and it's a big deception.

Le semestre a avancé et j'ai rencontré plus de personne que ma mémoire pouvait le supporter. Mon logi était vraiment ennuyeux car l'expérience de cohabitation danoise était très loin de ce que je m'attendais. J'avais eu une excellente expérience quand, 3 ans plus tôt, j'étais allé à Vancouver pour améliorer mon anglais. Là-bas, j'y avais vécu avec une famille philippine tellement accueillante, on partageait le repas, on parlait et tout semblait naturel. Ici, j'ai eu droit à ma chambre, ma cuisine et ma salle de bain. L'interaction avec la famille était minimale et j'en étais déçu. The good thing: I got another bike with the room!


100 days ago, I moved in a Danish family, I had 3 bikes and I was starting master courses in a danish university.

Here's what I got out of my first week in Denmark:


:) - Winter biking is a lot of fun

:) - The bike is man's best friend

:) - The stars shine much more in Lyngby than in København

:) - Have a place to live allows to have an ID card

:) - An ID card allows to have a bank account

:) - A bank account allows to pay for the place to live which allows for an ID card which allows for a bank account... :S

:) - The danish health care system is amazing


:( - Winter biking, half of it is on the ground, the other half is on the bike

:( - When taking the train, you better know where you're going

:( - When taking the bus after a night out, you better know when's the last one

:( - Show up in København and hoping to find a place to live... it's gonna be annoyingly expensive or ridiculously bad.


After my first few days/week of school, things got stable, regular, almost a routine!

Then, everything changed.